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Homme de métier

Didier Morissonnaud a appris son métier par étapes au sein de l’entreprise Le Manach à Tours. Grimpant les échelons, il a commencé comme ouvrier tisseur à bras pour devenir successivement assistant, monteur de façonnés puis chef d’atelier. C’était l’un des rares professionnels capable d’exploiter toutes les possibilités des précieux métiers mécaniques conservés dans cette maison fondée en 1829. La reproduction de certaines étoffes nécessitait parfois de longues recherches historiques et techniques qui permettaient d’organiser le métier à tisser ainsi que le repérage des couleurs. S’ensuivaient les délicates opérations de préparation des fils. Enfin, le tissage pouvait commencer. Avec une régularité exemplaire et une précision experte, le maître enfonçait la marche du métier, poussait le battant, lançait ses navettes, relâchait la marche, frappait la trame en faisant preuve d’une justesse et d’une mesure que seule l’expérience peut apporter. On admirait alors son travail. Il fallait écouter le taffetas craquer, contempler les couleurs d’un broché, sentir la douceur d’un velours ciselé.

Les châteaux de Compiègne et de Fontainebleau, le palais grand-ducal du Luxembourg ou bien encore le musée Getty de Los Angeles présentent des réalisations de l’entreprise Le Manach et de Didier Morissonnaud. Le tisseur réalisait également des textiles aux motifs contemporains, toujours en se servant des techniques anciennes.

Très attaché à son métier, il est aujourd’hui à la retraite. La marque a été rachetée mais l’atelier de Tours a fermé.

Parcours

1965 : Didier Morissonnaud entre dans l’entreprise Le Manach
1980 : Il devient chef d’atelier
2000 : Il reçoit la distinction de Meilleur Ouvrier de France
2002 : Didier Morissonnaud est nommé Maître d’art
2008 : Il prend sa retraite