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Tout comme le tissage des soieries, le travail des fils d’or et d’argent est un art que la France a appris des Italiens à l’époque où les papes vivaient en Avignon. Il fallait bien vêtir d’ornements dignes de ce nom les membres de la cour pontificale. Quand les prélats retournèrent à Rome, les ouvriers du textile de luxe migrèrent vers la vallée du Rhône pour s’établir à Lyon qui constituait alors un important centre commercial et religieux. Très vite, les riches laïcs s’emparèrent eux aussi de ces étoffes précieuses pour atteindre la splendeur des atours du Grand Siècle.

Daniel Gontard s’inscrit dans cette lignée dont il a assuré la continuité dans la région. L’homme a ainsi constitué un véritable pôle spécialisé en créant d’abord son propre atelier de guimperie, pour répondre à la disparition inquiétante des sous-traitants, puis en rachetant la société de dorure et passementerie Carlhian à son ancien employeur. La maison œuvre toujours pour les Églises et les armées du monde entier. Elle fournit aussi les décorateurs contemporains, les chantiers de restauration du patrimoine, les fabricants de soieries et tissus en filé et laminette ainsi que le monde de la haute couture.

Aujourd’hui à la retraite, Daniel Gontard a confié les rênes de l’entreprise à son fils Thierry. De nouveaux marchés se sont ouverts grâce au développement du service recherche et innovation : tissus techniques, rubans électromagnétiques, fils spéciaux pour la joaillerie.

Parcours
1958 : Daniel Gontard se forme au lycée technique
1965 : Il entre chez Carlhian
1972 : Il crée son atelier de guimperie
1975 : Il rachète l’entreprise Carlhian
1995 : Daniel Gontard est nommé Maître d’art
2004 : Il prend sa retraite et reste au conseil de l’entreprise