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Le bronze au corps

Tourneur sur bronze d’art

Technique en voie de disparition, la tournure sur bronze et autres métaux est indispensable à la restauration d’innombrables pièces de forme circulaire. Elle permet de faire revivre lustres, pendules, statuettes qui ne peuvent se passer de ce savoir-faire pour retrouver leur intégrité.

Dès son entrée à l’École Boulle, à l’âge de quinze ans, Bernard Werner a été séduit par le bronze. Un matériau inaltérable qui ouvre de nombreuses possibilités. À l’époque, le débouché le plus évident pour cette spécialité se trouvait dans la fabrication de luminaires. Mais le jeune homme préféra se lancer dans l’orfèvrerie et le bronze d’église. Depuis, il « tourne » sur son tour en l’air en utilisant des techniques demeurées inchangées depuis le Grand Siècle.

ernard Werner a installé son atelier dans le vieux Paris, sous une verrière du XIXe siècle. Tout au long de sa carrière, il y a restauré des pièces prestigieuses comme les lanternes du Grand Trianon de Versailles ou bien les lampes roses de Gallé venues du Casino d’Evian. Des objets plus hétéroclites sont également passés entre ses mains : encriers, pieds de lampe, pommeaux de cannes... Le tourneur travaille le plus souvent seul même si de grandes maisons - Baccarat, Daum, Lalique, Mellerio, Chanel - ont fait appel à ses services.

La commande la plus impressionnante reste sans doute celle de la basilique de Yamoussoukro, en Côte d’Ivoire. Pour elle, le maître et son atelier ont réalisé en un temps record toute l’orfèvrerie sacrée. Un chantier de vingt-trois pièces avec 200 kg d’argent, 504 carat de saphir et 4,5 kg d’or.

Parcours

1952 : Bernard Werner entre à l’École Boulle
1968 : Il s’installe avec cinq ouvriers
1994 : Bernard Werber est nommé Maître d’art
1998 : Il prend sa retraite